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Un gite de vacances à Honfleur équipé d’une installation domotique

Gite domotique une

Si vous ne savez pas ou partir en vacances cet été ou tout simplement passer un weekend tranquille, et que vous souhaitez profiter du confort de la domotique, voici un endroit qui va sans doute vous plaire. François, le propriétaire des lieux, nous raconte comment lui est venu l’idée de ce gîte domotique, ainsi que le choix des équipements, le déroulement des travaux, et enfin la configuration domotique.

1.   Pourquoi un gîte domotique ?

Et bien en réalité cette histoire ne démarre pas du tout avec l’idée d’ouvrir un gîte domotique, mais avec un coup de cœur : le coup de foudre pour une petite ville de la côte Normande près de l’estuaire de la Seine : Honfleur. Port de pêche pittoresque plein de charme, avec ses maisons à colombages, son vieux bassin, ses parcs, sa plage, ses restaurants, ses galeries d’art, ses musées, ses festivals, et ses touristes très cosmopolites.

Après plusieurs séjours à Honfleur, en toutes saisons (eh oui, contrairement aux villes voisines du littoral Normand, Honfleur vit toute l’année.), à force de regarder les annonces dans les agences immobilières, crac, boum… ça y est, la maison est achetée !

Une maison avec jardin en plein centre ville, mais « dans son jus ». Aucun travaux depuis plus de quinze ans, et une installation électrique bien éloignée de la domotique : les plafonniers sont reliés par un câble souple aux rares prises électriques présentes…. Pas d’interrupteurs, bien sûr !

Beaucoup de travaux en prévision, et puis aussi un prêt à rembourser… la location aux touristes de passage s’impose rapidement afin de financer ce coup de tête.

Fan depuis toujours de domotique (adolescent, alors que le mot n’existait pas encore, je terrifiai mes parents avec les installations électriques dans ma chambre, que cela soit le système d’alarme qui les empêchait de rentrer, ou la porte automatique qui parfois ne se refermait pas au moment prévu…), je ne pu m’empêcher de mettre un petit peu de domotique dans cette maison, juste pour le confort. Un peu seulement, plus ne serait pas raisonnable.

Etant habitué au confort d’une domotique complète depuis toujours, je n’ai pas pu résister bien longtemps, et la touche de domotique que je voulais ajouter à cette maison s’est rapidement transformée en système complet. Mieux, cela pourrait être un argument pour attirer les touristes, n’est-ce pas ? Beau prétexte pour se faire plaisir…

2. L’architecture domotique

2.1. Première étape : choisir la techno courant fort.

La liste s’est rapidement réduite à KNX et Z-Wave, les autres protocoles étant soit dépassés (X10 et similaires), soit proposant une offre encore trop réduite (EnOcean).

Le choix fut cornélien, entre une technologie coûteuse et complexe, mais professionnelle et ultra-fiable, et une technologie plus grand-public, mais basée sur des transmissions radio toujours moins fiables que des connexions filaires.

C’est finalement Z-Wave qui fut choisi, car il est toujours possible en retirant tous les modules de revenir à une installation électrique « normale ». Je craignais qu’une installation KNX ne soit un handicap lors de la revente un jour. Et oui, il faut trouver l’électricien qui saura la maintenir…

2.2. Deuxième étape : choisir la box.

N’étant dans cette maison que pendant mes vacances, je disposais de relativement peu de temps pour installer et configurer la domotique. De plus, la maison étant amenée à être louée, il me fallait un système intuitif d’utilisation, et ultra-fiable. Je ne recherchais donc pas nécessairement une box ultra sophistiquée, mais plutôt une box « sans soucis ».

Avec les bons conseils de Laurent de Domadoo, mon choix s’est finalement porté sur eedomus.

2.3. Troisième étape : choisir les modules domotiques.

Ici encore, l’aide de Laurent fut précieuse, et nous établîmes une liste « à la Prévert » couvrant tous les domaines de la domotique :

Voilà, c’est tout !

3. Les travaux

Je ne parlerai pas ici des travaux, car ce n’est pas le propos. Les photos vous montreront l’étendu du projet, qui fut exécuté de main de maître par mon entrepreneur en 3 mois seulement. Qu’il en soit ici infiniment remercié.

La cuisine avant travaux

La cuisine après travaux

Le salon avant travaux

Le salon après travaux

Quelques mots quand même sur le poste électricité, et la relation avec l’électricien.

Comme vous le savez peut-être, la plupart des électriciens ne connaissent rien à la domotique, voir la détestent cordialement et feront tout pour vous convaincre de ne pas en mettre. Ah, et puis il y a aussi ceux qui pensent que la domotique, c’est de motoriser les volets…

Comme j’ai fait appel à une entreprise tous corps d’état, je n’ai pas choisi l’électricien ; j’ai dû faire avec celui amené par l’entreprise. Il ne connaissait rien à la domotique, mais il était de bonne volonté, curieux, et finalement très intéressé de faire un chantier qui sortait de l’ordinaire.

Je lui ai expliqué comment câbler les différents modules, schémas à l’appui. Quelques erreurs de câblage plus tard, et beaucoup de patience de part et d’autres, nous avons abouti à une installation électrique pleinement fonctionnelle et domotisée, pour la plus grande fierté de l’électricien.

4. L’installation domotique

Les modules Z-Wave étaient installés au niveau de chaque interrupteur / poussoir mural; c’était déjà une grosse étape de franchie, et j’étais bien content que cela soit l’électricien qui l’ait fait, car ce n’est pas si commode que ça que de caser ces modules derrière les interrupteurs, même avec des boîtes d’encastrement de 5 cm de profondeur.

Il n’y avait « plus qu’à » configurer l’ensemble, et ajouter les autres gadgets.

J’ai alors découvert qu’il fallait « associer » chaque module Z-Wave avec la box, et que pour cela il fallait que la box soit à proximité du module. Bien sûr, la box n’a pas d’interface Wi-Fi… J’ai donc pris un très long câble réseau et me suis déplacé dans toute la maison pour associer ces foutus modules, en suivant des consignes pas toujours claires, et en pestant contre certains modules qui rechignaient à passer en mode inclusion… Leçon apprise : pré-programmer tous les modules « en labo » avant !

Puis la magie s’opère : tous les éclairages sont commandables par la box. On peut créer des automatismes, des scénarios lumineux, etc… Et tout cela sans un seul fil visible, sans interrupteurs moches ou écrans tactiles partout. Il suffit juste d’un smartphone ou d’une tablette.

Restent à rajouter toutes les autres fonctions. C’est là que ma belle architecture domotique théorique en prend un coup :

Quelques surprises donc, mais globalement pas trop de problèmes.

Quelques limitations aussi, mais pas trop graves. Par exemple, il existe un bug sur les dimmers Fibaro, les rendant incompatibles pour certaines fonctions avec toutes box autre que la Fibaro. Maintenant que tous les modules sont installés, c’est trop tard pour changer. Et puis ces modules ont d’autres fonctions très intéressantes; je les aurai peut-être conservés même connaissant ce bug.

Seul bémol : tous les éléments domotiques ne sont pas totalement intégrés entre eux. La Eedomus peut les commander tous – ce qui est déjà pas mal – mais les contrôles audio et vidéo restent assez limités. Cela oblige donc à utiliser 3 applications Android (eedomus, Sonos, TouchSquid), et à naviguer entre ces applications, ce qui n’est pas très pratique, surtout pour le profane. Je guette donc avec attention les nouveautés du blog Domadoo dans l’espoir de trouver enfin cette box magique qui intégrera tous les pans de la domotique.

En conclusion, il vaut mieux faire quelques tests sur table avant de tout mettre en place : cela évite quelques frayeurs et problèmes. Dans mon cas, j’en étais bien conscient, mais le temps me faisait défaut.

5. Et alors, c’est comment de vivre dans une maison domotique ?

Eh bien, bien sûr, je vous invite à en faire l’expérience vous même en réservant un week-end ou plus dans mon gite : http://www.abritel.fr/location-vacances/p1325878

Le gîte a ouvert début Avril; je n’ai donc pas encore eu de « vrais clients ». J’ai néanmoins invités des amis et de la famille ; et j’ai laissé les clefs à mon entrepreneur le temps d’un week-end afin qu’il puisse profiter en famille de la maison terminée.

La fonction qui a le plus de succès est la diffusion audio à tous les étages. C’est un peu frustrant car c’est ce qui est le plus simple à installer, le plus courant, et m’a demandé le moins d’effort ! Mais il faut reconnaître que cela fonctionne bien, que c’est vraiment très agréable de pouvoir diffuser la musique dans plusieurs pièces, que cela soit depuis Internet ou depuis son smartphone. Cela permet de faire swinguer la maison !

Ensuite vient la salle de cinéma dédiée, évidemment. Rien que pour elle, cela vaut le coup de passer quelques jours dans la maison. Ecran géant, son 5.1, éclairage LEDs, commande par tablette, et surtout, le fait que cela soit une salle dédiée : j’y passe la majeure partie de mon temps !

Et la domotique dans tout ça ?

Bôf… Pour l’instant, peu de retours, bien qu’elle soit pourtant utilisée. Mais n’est-ce pas cela la « bonne domotique » ? Celle qui sait se faire oublier, tant esthétiquement qu’au niveau de son fonctionnement ?

6.   Conclusion

La lumière est sous contrôle, que cela soit via les ambiances lumineuses, l’extinction de toutes les lumières d’un seul bouton, ou la simulation de présence ; la sécurité veille ; le chauffage ajuste la température automatiquement ; les volets s’ouvrent d’un seul doigt ; la musique est disponible à tous les étages ; la salle de cinéma se pilote via une tablette, et bientôt le portier vidéo, l’arrosage automatique, et le suivi des consommations d’eau et d’électricité viendront compléter le dispositif.

Finalement, n’est-ce pas tout simplement cela le confort moderne ?

Si vous venez passer quelques jours à la maison, attention : une fois qu’on a goûté à la domotique, il devient difficile de s’en passer !

Merci à François d’avoir partagé avec nous son projet et son expérience.

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