En France, 30 % des poubelles sont composés de déchets organiques. Or, en incluant ces détritus aux déchets ménagers, l’ensemble est voué à être enfoui ou incinéré. Dans le cadre de la Loi pour la Transition Énergétique pour une Croissance Verte promulguée en août 2015, le gouvernement entend inverser la tendance. Il est envisagé d’imposer le tri de déchets organiques des poubelles dès l’année 2025. L’objectif étant de réduire la part de ces déchets non traités et permettre de ré-enrichir les sols qui connaissent aujourd’hui un appauvrissement.
Face à ces chiffres, le compostage a fait sont apparition et aujourd’hui, 14 % des déchets totaux sont traités. Si les gros producteurs ont des obligations en la matière, aucune règle n’oblige les particuliers à effectuer un compostage domestique. Toutefois, les tendances à la pratique sont en forte augmentation. Pour booster le nombre de foyers qui compostent, la société Tributerre a conçu un système de compostmètre.
Compostmètre : comment ça marche ?
Ce dispositif est composé d’une tige métallique (sonde) et d’une tête aimantée dénommée le palet. L’ensemble constitue un système connecté qui permet de suivre les avancées du compost. Des batteries longue durée équipent le système et permettent une autonomie de deux ans. Le dispositif est résistant aux chocs, à la poussière et à l’humidité, permettant une bonne résistance face aux aléas que peut subir le compost.
La technologie répond surtout aux personnes qui ne se lancent pas dans le compostage car « ils ne savent pas faire ». La sonde capte les informations et les transmet au palet qui lui est connecté à internet. Les informations délivrées sont précieuses pour le propriétaire du compost : état de maturité du compost, température, pH (basique à acide) etc. Toutes ces informations sont consultables via une interface web.
Quel intérêt pour l’usager et pour la société ?
Cet état du lieu du compost sert surtout à adapter l’usage du compost. Les informations récoltées guident l’utilisateur : les renseignements aident l’usager en le conseillant sur les types de déchets organiques à ajouter pour le bien-être du compost. Pour les débutants, le système lui dit quels sont les « ingrédients » à ne pas mettre. Il énonce aussi à quel moment le compost est à maturité et indique la qualité du contenu. Pour les composteurs inexpérimentés, c’est l’assurance d’un suivi efficace au service d’un compost de qualité !
Pour la société à l’origine du produit, l’ambition est de favoriser l’usage des composts et démocratiser encore plus la pratique. De manière générale, il s’agit aussi de sensibiliser un maximum d’acteurs et inscrire l’outil dans une perspective globale de réduction des déchets et dans une démarche de respect de l’environnement. L’enjeu est aussi économique puisque cette part de déchets organiques non réinsérés dans la terre a un coût pour les syndicats de gestion des déchets. Pour le particulier, c’est aussi une solution pour diminuer sa taxe sur le traitement des ordures ménagères, et même obtenir un beau potager 🙂