Traqués, espionnés, influencés, trompés… Voilà ce que sont les internautes aujourd’hui. Et on sait parfaitement pourquoi : parce que les informations qu’ils sèment ici et là valent de l’or. Il est loin le temps où Internet devait être un nouvel espace de liberté. Sir Tim Berners-Lee, un des pères d’Internet, est le premier à le déplorer lorsqu’il annonce vouloir décentraliser le réseau pour le soustraire à l’emprise des entreprises. Mais d’ici là, comment continuer à surfer sans abandonner toute vie privée ?
Navigateurs, VPN, plugins ou proxies, les moyens qui en théorie permettent d’échapper à la surveillance sur Internet existent aujourd’hui. En théorie, car dans les faits ils ne suffisent pas à anonymiser la navigation. Ils peuvent même se révéler dangereux si, en les utilisant, on abandonne la prudence la plus élémentaire en se croyant, à tort, parfaitement protégés.
C’est pour pallier les limites de ces outils que Winston a été créée. Cette box n’est pas seulement un bel objet high-tech en aluminium brossé, c’est aussi et surtout la clé de la liberté retrouvée. C’est en tout cas ce qu’affirment ses promoteurs… Avec Winston, le hardware reprend ses droits face au software tout puissant. Installé entre le réseau et un ordinateur, une tablette, un smartphone ou tout autre appareil connecté, ce boîtier filtre et brouille l’activité en ligne — géolocalisation cachée, DNS crypté, etc. Les cookies sont alors inopérants, les pubs envahissantes bannies, les grandes entreprises, les gouvernements ou les hackers impuissants.
Vie privée, sécurité et performance
Un fois protégé par Winston, tout ordinateur, et plus largement tout réseau privé, devient inviolable. Et tout cela sans que le confort de navigation ne soit entamé, bien au contraire. Vitesse de connexion et de navigation sont en effet améliorées. Non seulement les services de streaming restent accessibles, mais Winston y ajoute l’anonymat.
Lancée au prix de 321 € (au lieu de 841) sur le site de financement participatif Indiegogo, cette box permet de revenir aux sources d’Internet, à l’utopie qu’elle représentait à ses débuts.
Avant de fonder Winston Privacy, la société qui développe et commercialise ce boîtier, Richard Stokes a notamment dirigé l’innovation de Kantar Media, c’est-à-dire la 2e plus importante entreprise d’études marketing aux États-Unis. Cet ingénieur sait donc parfaitement ce qu’espionnage en ligne et recueil — extorsion ? — systématiques d’informations veulent dire. C’est en réaction à ces abus que Richard Stokes a décidé de passer de l’autre côté, celui des utilisateurs, pour les aider à protéger leur vie privée. Pour que cesse le pillage d’informations privées qui sont ensuite échangées et monnayées par les entreprises du Net. Pour que les internautes ne soient plus des produits que l’on vend au plus offrant. Et pour qu’ils deviennent tout simplement des utilisateurs anonymes de services en ligne, comme l’imaginaient les pionniers du web.