Smarthome Academy – Episode 17 : Masmarthome, le logement intelligent sur mesure pour particuliers et professionnels

par | Juin 29, 2018 | Podcast

Que vous soyez un professionnel ou un particulier, il est difficile de s’y retrouver avec les différentes solutions pour rendre un logement intelligent. En effet, un manque de connaissance dans ce domaine peut s’avérer problématique pour choisir ses dispositifs. Seront-ils compatibles entre eux ? Sont-ils fiables ? Est-ce tout simplement le bon compromis ? Angelo va nous expliquer les multiples avantages d’être accompagné par lui-même et Jérôme Barthès avec leur entreprise Masmarthome.

1- Pour débuter ce nouvel épisode, peux-tu nous dire qui tu es et quel est ton background ?

Je m’appelle Angelo Blot, je suis le co-fondateur de Masmarthome et concernant mon background, j’ai fait un IUT informatique, j’ai fait un BTS commercial, j’ai également fait une école de commerce avec une alternance chez Dell et enfin j’ai fini avec une année de spécialisation en technologies et innovations, c’est de la qu’est parti le logement intelligent.

2- Peux-tu nous décrire le marché du logement intelligent et son évolution ?

Pour moi le marché du logement intelligent est en plein boom cette année, puisque jusqu’à maintenant, les technologies n’étaient pas suffisamment simples à mettre en oeuvre pour pouvoir toucher un marché grand public. On fait un réel bond technologique depuis le début d’année qui va permettre d’industrialiser le logement intelligent et enfin se voir démocratisé auprès des particuliers.

3- Que peux-t-on faire avec de la domotique ?

Alors la domotique, pour moi, c’est déjà des fonctionnalités de base, ce qui concerne la gestion du chauffage de manière centralisée ou par zone, la gestion de l’ensemble des ouvrants et volets roulants, la gestion de l’éclairage et quelques prises connectées… donc pour moi c’est des fonctionnalités de base que doit posséder un logement.

4- En quoi consiste Masmarthome ?

C’est permettre à des promoteurs ou constructeurs de maisons individuelles sur le marché neuf de pouvoir identifier les bonnes solutions à déployer dans leurs futurs projets ou programmes immobiliers pour atteindre les fonctionnalités que je viens de citer.

5- Pour quelles raisons avez-vous décidé de proposer cette solution ?

Dans l’historique, on avait commencé par démarcher le particulier, mais on a remarqué que c’était très chronophage, c’est un marché existant qui nécessite une très bonne maîtrise, de très bons processus et une aide technologique. On avait déployé certaines solutions et on a beaucoup appris grâce à ça. On s’est dit : quels sont les acteurs qui pourraient mettre en place les solutions de manière plus simplifiée ? On a identifié rapidement les promoteurs et les constructeurs de maisons individuelles et c’est ainsi qu’on a finalement décidé de remonter un peu dans la chaîne de valeurs, car on voyait que si on n’avait pas un impact directement dans la construction du logement, c’est par la suite, plus compliqué de rajouter des fonctionnalités post-livraison, quand l’utilisateur sera déjà chez lui.

6- Vous avez donc plusieurs cibles différentes, peux-tu nous décrire ce que pourra obtenir chacune d’entre elle grâce à Masmarthome ?

On a 3 différentes cibles. La première concerne les constructeurs de maisons individuelles et les promoteurs qui eux, via la solution dédiée, vont pouvoir bénéficier de toute la partie accompagnement durant la phase amont du chantier dans la section des solutions technologiques et également par la suite, l’accompagnement des différents professionnels qui vont intervenir, à savoir, les bureaux d’études car ils ont besoin de monter en compétences sur les solutions connectées mais également tous les autres étant impactés par la partie smart, notamment les électriciens, plombiers, mais aussi les menuisiers pour les volets roulants électriques. Donc nous on va accompagner pendant toute la phase chantier ces acteurs pour sélectionner et suivre le déploiement de ces solutions. On a une deuxième solution qui s’adresse directement aux intégrateurs, celle-ci vise à optimiser le travail sur le chantier, donc la phase de déploiement, puisqu’on a bien réussi à tout positionner en amont avec les autres professionnels et corps de métier de la profession immobilière, il faut pouvoir permettre aux intégrateurs de proposer sa valeur ajoutée, on développe des outils pour eux mais aussi un suivi de compétences et de montée en compétences pour être toujours à la pointe de la technologie et d’être en mesure d’accompagner les utilisateurs. Enfin, on développe une application, cette fois-ci destinée aux particuliers, donc à la personne qui va prendre possession de son logement intelligent livré. Cette application a pour vocation de présenter l’ensemble des fonctionnalités qui ont été intégrées pendant la phase chantier mais également lui présenter des expériences et cas d’usages pour pouvoir profiter très rapidement d’une expérience ou d’un scénario sans avoir à le programmer. On travaille longuement sur le téléchargement d’applications, on appelle ça un smarthome store.

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7- Quels sont les services que les habitants réclament en priorité ?

Aujourd’hui, c’est essentiellement des services liés aux économies d’énergie. En effet, la gestion du système de chauffage c’est central dans les fonctionnalités mais on va très rapidement aller sur de l’automatisation, les fonctionnalités de volets roulants ou éclairage dans des scénarios, c’est très plébiscité et la on s’aperçoit que maintenant, avec ce que l’on peut voir à la télévision en terme de publicités type Google Home ou encore Amazon va pousser facilement les interfaces vocales et assistants vocaux mais aussi des enceintes connectées pour bénéficier de services tels que Spotify et autres services en ligne.

8- Qu’est-ce que les promoteurs immobiliers recherchent ?

Ils ne recherchent pas forcément une technologie car ils sont pas forcément spécialistes dans ça, ils essaient d’intégrer de nouvelles choses dans les chantiers sans bouleverser leurs processus. C’est important pour nous car on a constaté qu’il fallait totalement s’inscrire dans les processus actuels sans les bouleverser. Les promoteurs ne sont pas très regardant sur la technologie tant que celle-ci est fiable et qu’elle fonctionne. C’est comme les particuliers, peu importe si c’est une technologie particulière ou protocole particulier, l’important pour eux, c’est que ça se déploie facilement, ça se maintienne facilement et que ce soit fiable.

9- Peux-tu nous détailler des projets auxquels vous avez déjà participé ?

On participe à plusieurs projets, avec deux années d’expérience, on a participé à plusieurs programmes. Certains sont en livraison, d’autres déjà livrés. Aujourd’hui, les projets, c’est de proposer des fonctionnalités immobilières, les fonctionnalités les plus simples du logement intelligent mais celles qui vont avoir le plus d’impact directement auprès de l’utilisateur final. Ce qui est également intéressant, quand on participe à un projet, on envoie surtout de l’humain sur le terrain et vis à vis de ça, l’intégrateur a une place prépondérante dans le projet puisque sur tous les projets qu’on assignent, donc tous les logements qui sont livrés ou en cours de livraison, ils vont tous bénéficier, d’une heure de formation. C’est important pour nous car il fallait montrer l’intérêt du logement intelligent directement auprès de l’acquéreur et du foyer, ça fait partie des choses sur lesquelles on insiste.

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10- Conseillez-vous des installations radios et des installations cloud pour des logements ?

Concernant cette guerre « radio, pas radio », « cloud, pas cloud », nous on s’est clairement positionné sur la technologie radio. Dès qu’il y a un projet qui fait intervenir du filaire (il y en a plein), on n’a pas les compétences donc on redirige les projets vers les personnes compétentes, puisqu’on travaille exclusivement avec la technologie radio. Pour la partie cloud, chaque projet peut être différent mais nous on est plutôt sur du cloud, sur des services qui vont faire appel à des serveurs puisque ces solutions peuvent faire intervenir des flux météorologiques, des flux télévisuels… on ajoute plein de flux extérieurs donc forcément on est plutôt sur du cloud. Après, on a aussi des technologies un peu plus en local.

11- N’est-il pas une contrainte que ces objets connectés utilisent internet ?

Aujourd’hui pour moi, les objets connectés ont cette capacité à utiliser internet pour exploiter pleinement leur potentiel mais n’impactent pas leur fonctionnement si demain l’utilisateur perd son Wifi par exemple ou perd sa connexion internet, l’objet peut tranquillement continuer à fonctionner de manière simple en perdant toute la couche intelligente bien entendu.

12- Quelles sont les technologies radios de communication que vous préconisez et pourquoi ?

C’est très difficile de se positionner car le marché a évolué que très récemment. Maintenant on s’aperçoit qu’il y a quelques protocoles qui tirent leurs épingles du jeu, nous on voit notamment le Zigbee et on pense comprendre pourquoi. Le Zigbee n’est pas régionalisé par rapport aux autres protocoles qui peuvent être disponibles sur le marché. Aujourd’hui, même si les gens ne le voient pas forcément, tout ce qui est Philips Hue ou autre sont basés sur ce protocole la et les nouvelles solutions qui arrivent sur le marché telles que Legrand, Schneider ou autre se positionnent sur du Zigbee qui devrait prendre le dessus dans les prochaines années.

13- Quels sont les tarifs pour vos services proposés ?

On a des tarifs publics, après on a bien entendu également du sur mesure. Pour l’accompagnement des promoteurs, on propose un service à 120 euros par logement, qui comprend l’accompagnement du début du projet jusqu’à sa livraison, pour les intégrateurs on fournit des outils pour le déploiement sur les chantiers mais également simplifier l’accès aux projets qu’on aurait pu décrocher auprès des promoteurs, on a un outil disponible sous forme d’abonnement mensuel. On a ensuite, pour le particulier, l’application est forcément gratuite, on veut pas justement impacter l’utilisateur sur l’utilisation de son logement avec des formules payantes en tout cas pour l’utilisation classique. Après, notre objectif est bien entendu de proposer des services à valeur ajoutée dans le temps, par exemple, de l’auto consommation. Bien entendu, ces services sont assurés par des prestataires extérieurs et nous on aura un partenariat avec ces prestataires en question.

14- Est-ce un bon investissement de mettre en place des dispositifs connectés ?

Oui ! Il y a de nombreux objets connectés représentant de bons investissements. Le chauffage centralisé a été le premier point mis en avant, car l’impact est immédiat sur les économies des particuliers. Il y a un vrai enjeu. D’ailleurs, on constatant sur les sites des principales marques, celles-ci vendent des thermostats connectés avec des offres « 100% remboursé si vous ne faîtes pas d’économies ». Le retour sur investissement est rapide. Après ce qui est intéressant à voir c’est que le logement va suivre l’évolution réalisée également par les véhicules, à savoir, monter en gamme et en fonctionnalités et définir des nouveaux standards. Moi je prends toujours l’exemple de la voiture telle qu’elle était il y a 10, 15 ans, on avait pas la gestion de la climatisation, l’ouverture centralisée, les vitres électriques… on s’aperçoit que le logement suit la même tendance. Dans 5 ans, ce sera un standard et ce sera classique et basique d’avoir ces fonctionnalités chez nous.

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15- De nombreuses entreprises autour des objets connectés font faillites ou décident d’arrêter la commercialisation de produits. N’est-il pas contraignant de mettre en place ces dispositifs ?

C’est toujours dommage de voir des entreprises qui font faillite, il y a un vrai enjeu de business model sur ces objets connectés. C’est pour ça que nous on s’appuie sur des entreprises, sur des industriels tels que Legrand, Schneider, Netatmo, Somfy… qui ont déjà un business model rentable. Cela permet déjà d’avoir une meilleure idée sur la pérennité des produits. En effet, ce qu’il faut identifier c’est les entreprises et startups qui lancent des objets connectés ou produits dont le business model n’est pas encore identifié. Donc la en effet, il y a des risques que l’entreprise fasse faillite ou arrête la commercialisation du produit et on porte une très grande attention à ça, on analyse le business model de l’entreprise pour être en mesure d’identifier si oui ou non on propose le dispositif.

16- Quels sont les éléments qui vont favoriser la domotique dans nos logements ?

Concrètement, c’est assez générationnel d’une part, il y a toute la population de la digitale native qui commence à arriver et à avoir le pouvoir d’achat en primo-accédant. Ces personnes la qui n’ont quasiment connu que le smartphone… l’enjeu est énorme ! L’enjeu énorme est celui du matraquage des GAFA pour leurs solutions comme les assistants vocaux, cela attire les gens et attise la curiosité. On voit que pour noël, les assistants vocaux se sont bien vendus, sur la coupe du monde actuellement, il y a constamment des publicités sur Google assistant et Alexa d’Amazon, on voit que les GAFA tirent le marché vers le haut et c’est tout bénéfique pour nous car ça permet de découvrir aux gens ce qu’est un logement intelligent.

17- Pour finir cet épisode, peux-tu nous décrire vos prochains projets ?

C’est de pouvoir élargir notre base de clients, de promoteurs et constructeurs de maisons individuelles. On va pérenniser notre modèle. Ensuite, grâce à la fédération française de la domotique, dans laquelle je suis administrateur, on va pouvoir pousser des intégrateurs, nos intégrateurs au niveau national à intégrer la certification AFNOR, lancée récemment et dédiée à la smarthome. Notre objectif est de mettre l’humain au coeur du logement intelligent et les intégrateurs… notre prochain projet est de faire former l’ensemble de nos partenaires et d’activer à la fin d’année, début de l’année prochaine, les services sur les premiers projets connectés sur lesquels on a déployé nos technologies.

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