Installer de la domotique dans un bâtiment historique permet d’améliorer le confort, la sécurité et les dépenses énergétiques sans réaliser de lourds travaux.
Pour débuter ce nouvel épisode décris-nous qui tu es et quel est ton background ?
Je m’occupe du marketing, de la communication et des relations presse chez NodOn. Je t’avoue que je n’ai pas initialement un parcours technique. J’ai eu des expériences en communication interne, événementiel, réseaux sociaux aussi. Cela fait trois ans que je suis chez NodOn et j’ai pu me familiariser avec ce secteur très innovant, je suis assez curieuse et je m’intéresse à tous types d’innovations. Ma vision est plus centrée sur l’utilisateur final, son besoin et sur les cas d’usages qui peuvent être fait de nos produits.
Peux-tu nous décrire brièvement ce qu’est un bâtiment historique ?
Un bâtiment historique, ou monument historique, c’est un bâtiment qui a reçu un label destiné à le protéger. Tous les gros travaux d’entretien, de rénovation doivent être encadrés et validés par l’Etat et les architectes des bâtiments de France. C’est pour cela qu’il peut vite devenir compliqué de rénover un bâtiment pour faire des économies d’énergie ou pour l’automatiser. En fait, les bâtiments historiques ou simplement anciens méritent d’être maintenu avec la plus grande attention, qu’ils soient classés ou non.
Quels pourraient être les besoins en domotique dans un bâtiment historique ?
Les besoins sont assez divers, ça peut être d’éteindre toutes les lumières et de pouvoir vérifier si toutes les fenêtres sont bien fermées avant de sortir du lieu et de le fermer au public. On peut installer des détecteurs pour la sérénité, ou des modules pour gérer l’éclairage.
Ca peut aussi être de gérer intelligemment le chauffage et de réduire la facture d’électricité à la fin du mois. Surtout pour des musées ou de grands lieux par exemple. Enfin, on peut aussi penser à automatiser la fermeture et l’ouverture des volets roulants du bâtiments. Sans avoir forcément besoin de changer tous les volets, il s’agit seulement d’installer un module sur le moteur.
Il peut aussi s’agir simplement de contrôler l’humidité et la température du bâtiment pour s’assurer qu’il ne se dégrade pas, à l’aide de capteur qui relève l’information en temps réel et qui peuvent avertir en cas d’anomalie détectée.
En fait, les besoins vont être plutôt identiques à tous les bâtiments. Le classement en monument historique imposera une sélection particulière des produits afin d’anticiper les contraintes d’installation pour ne pas faire de gros travaux.
Est-il intéressant d’adopter de la domotique sans fil pour ce type d’infrastructure ?
Les solutions sans fil vont être parfaites pour les bâtiments historiques. Dans ces bâtiments, la première contrainte à laquelle fait face l’installateur c’est de ne pas apporter de modifications majeures au lieu. Par exemple dans une église, on ne peut pas forcément tirer des câbles pour venir ajouter un interrupteur sur une colonne en pierre pour contrôler des spots.
C’est là que le sans fil est vraiment utile : on équipe la lampe d’un module connecté comme notre module 1 canal EnOcean, et on vient appairer l’interrupteur et le fixer avec des adhésifs, de la colle ou des vis si on peut. C’est plus rapide et surtout plus adapté que de faire des travaux qui peuvent nécessiter de fermer le bâtiment au public ou de risquer de dégrader l’édifice.
Un autre exemple, si on veut s’assurer que toutes les fenêtres d’un manoir ont bien été fermées. Ici le sans fil est la solution la plus adaptée.
L’installateur n’a pas besoin de tirer des câbles, il installe les capteurs d’ouvertures sans fil sur les fenêtres, comme ils sont sans pile il n’aura plus besoin de s’en occuper une
fois installés. Cela permet d’avoir en temps réel l’information pour savoir si les fenêtres sont bien toutes fermées.
Faut-il prévoir une maintenance régulière des piles des capteurs ?
Les détecteurs d’ouverture, de température et d’humidité NodOn fonctionnent en EnOcean avec une cellule photo-voltaïque, ils se rechargent en toute autonomie grâce à la lumière. Notre détecteur de mouvement lui fonctionne avec une pile, car il a une cellule infra-rouge qui nécessite plus d’énergie. Ceci dit, la pile est donnée pour 5 ans.
C’est pareil pour les interrupteurs radio, ils n’ont pas besoin de pile ni de batterie. L’énergie se crée en appuyant sur les touches à chaque utilisation pour actionner le module éclairage, volet roulant ou chauffage par exemple.
Quels automatismes peuvent être mis en place ?
On peut envisager une fermeture automatique de tous les volets roulants en fin de journée, lorsque le bâtiment ferme au public. Et l’inverse pour le matin, selon un planning défini tout est possible pour l’automatisation !
Je parlais toute à l’heure des fenêtres restées ouvertes, on peut donc imaginer recevoir une alerte dans ce cas.
Pour le chauffage, il sera possible de définir un planning selon les horaires d’ouverture du bâtiment et selon la saison pour faire des économies d’électricité.
En fait, le champ d’application est vraiment très grand quand il s’agit de connecter un bâtiment ! Tout est possible ou presque, c’est vraiment adaptatif et évolutif.
Peut-on visualiser les informations à distance ?
Les produits NodOn sont compatibles avec la majorité des centrales domotiques du marché pour peu qu’elles intégrent le EnOcean. On peut donc visualiser toutes les actions et piloter à distance depuis l’application smartphone de la centrale, c’est le cas de Jeedom par exemple.
Est-il simple pour les utilisateurs de visualiser et gérer les dispositifs domotiques installés ?
Oui car ils disposent d’une interface utilisateur, sur ordinateur, tablette ou smartphone, qui leur permet de voir tous les produits installés dans le bâtiment. Ils peuvent les contrôler manuellement depuis l’interface liée à leur centrale domotique et ils peuvent aussi créer des scénarios d’automatisation.
Quel est le coût moyen pour une installation domotique dans un bâtiment historique ?
Cela dépend vraiment des besoins, de la taille du bâtiment et de l’installation.
Mais les tarifs sont assez accessibles, on peut commencer avec un budget de 1000/1500€ pour un petit bâtiment comme une église avec 5/6 capteurs, 2 ou 3 actionneurs pour l’éclairage et les interrupteurs et une box domotique pour remonter les informations et gérer les premiers scenarios.
Est-il possible de faire évoluer cette installation par la suite ?
Oui tout à fait, je dirais même que c’est le but d’utiliser des produits qui fonctionnent avec une technologie radio les rendant intéropérables, compatibles avec d’autres marques.
C’est un peu la magie du connecté : on commence par un usage par exemple l’éclairage, et puis selon les habitudes d’utilisation des lieux, on va venir automatiser le chauffage, ajouter des capteurs, etc.
C’est pour cela que chez NodOn on innove sur des technologies interopérables, pour rester vraiment ouvert à d’autres marques, d’autres usages. C’est ce que recherchent les utilisateurs aujourd’hui : de la simplicité dans l’usage au quotidien.
Est-ce un bon investissement selon-toi ?
Complétement, c’est un investissement aussi bien pour le présent que le futur.
En fait, les objets connectés permettent sur le long terme d’améliorer le confort, la sérénité mais jouent surtout un rôle sur les économies d’énergie.
Pour les monuments historiques, l’investissement permet de réduire les dépenses énergétiques de chauffage, mais aussi de réduire le temps humain nécessaire à vérifier la bonne fermeture de toutes les portes et fenêtres par exemple.
Penses-tu que tout type de bâtiment historique devrait disposer de domotique ?
Selon moi, oui. Et on va y venir c’est certain. Ce qui est encore compliqué aujourd’hui, c’est que les gestionnaires de ces bâtiments n’ont pas forcément connaissance des produits. En tant que fabricant, on travaille activement à démocratiser ces technologies. L’essentiel, n’est pas de savoir comment fonctionne un produit, mais de savoir qu’il est facile à utiliser au quotidien.
Pour finir, comment faire appel à vos services ?
Les installateurs peuvent trouver nos produits chez SmartHome Europe, les particuliers sur Domadoo.fr. Autrement, pour nous contacter je leur donne rendez-vous sur nodon.fr !