Avec l’évolution de la domotique et des objets connectés, tout secteur d’activité peut désormais bénéficier des avantages de cet ajout d’intelligence. Fabrice nous explique l’intérêt d’avoir un EHPAD connecté, afin d’améliorer la vie de tous.
1- Pour débuter ce nouvel épisode, peux-tu nous décrire qui tu es et quel est ton background ?
De base, je ne suis pas ingénieur, j’ai plutôt fait des études de commerce avec une option de spécialisation en informatique. J’ai beaucoup occupé de postes au sein de DSI dans des grands groupes, dans des petites entreprises et j’ai une passion personnelle pour pour l’informatique depuis que je suis ado et pour tout ce qui est électronique, développement technologique et évidemment la domotique que je pratique depuis très longtemps avec des vieux systèmes type X10, avant qu’on ait des produits plus évolués en France. Aujourd’hui je suis directeur digital du plus grand groupe européen d’EHPAD et du coup, c’est un terrain de jeu énorme pour nous parce qu’on a la possibilité d’apporter la domotique ailleurs que dans l’écosystème de la maison et pour l’usage au quotidien des gens.
2- Pour quelles raisons avez-vous décidé de rendre un EHPAD connecté ?
La direction générale du groupe nous a demandé de procéder à une digitalisation de notre entreprise. C’est un terme qui est beaucoup utilisé aujourd’hui, moi je préfère parler de technologisation de nos EHPAD et nos établissements de santé dans le sens ou ce n’est pas du digital pur et dur et donc on a lancé un projet qui s’appelle KIOT (Korian IOT), dans lequel nous répondons à 3 objectifs sur le volet EHPAD et santé. D’apporter des choses qui servent et pas uniquement des systèmes qui font jolis et de la bonne pub et qui ne servent à rien. Les 3 objectifs dont on ne perd jamais de vue :
- Le confort et la sécurité des résidents (des gens qui habitent dans nos établissements et sont la pour un séjour de santé).
- Faciliter la vie du personnel : en rendant leurs tâches quotidiennes plus simples et libérer du temps humain de relation avec les personnes dans chaque EHPAD connecté.
- Renforcer la communication avec les familles : on voit souvent des EHPAD bashing, les familles ont l’impression qu’on ne s’occupe pas bien des personnes âgées ou qu’on ne les occupe pas bien. Nous voulons mettre des outils pour les renseigner au maximum de ce qu’il se passe pour leurs proches dans nos établissements.
3- En quoi consiste votre « Espace immersif » et quelle est son utilité ?
L’espace immersif est l’une des briques de notre digitalisation des établissements. Le constat qu’on a fait est que beaucoup de personnes âgées ne peuvent plus bouger des établissements, les familles n’ont pas toujours la possibilité de les prendre en charge, de les emmener en vacances, de les sortir pour aller se promener vers des lieux qu’ils aimaient bien, par exemple, quelqu’un qui habitait à Paris et n’a plus l’occasion de se promener et visiter les monuments… donc on s’est dit que puisque ces personnes ne peuvent plus voyager, on va leur apporter le voyage. Donc on a développé un système avec une société spécialisée dans l’affichage d’images et la production de contenus. Cela n’a rien de révolutionnaire, on en voit beaucoup dans les salons, c’est un ensemble de projecteurs très haute définition qui sont couplés ensembles pour reproduire un mur d’images soit droit soit courbé avec des images de très grande qualité qui donne l’impression d’une fenêtre ouverte sur le monde. L’idée est que lorsqu’on est assis face à cela, lorsqu’on déjeune (il y en a un dans le restaurant, un dans le salon), on a l’impression que c’est une fenêtre ouverte sur le paysage, que c’est un voyage en train qui défile, que c’est un aquarium géant dans un musée, on a acheté une très grande banque d’images qui n’est pas fixe car l’idée n’était pas d’avoir un effet diaporama, on laisse une image 4 à 6 heures et il y a un micro mouvement qui se fait pour donner une impression de vie. On a également fait tourner spécifiquement une énorme croisière en très haute définition sur la Seine pour avoir l’impression de manger dans un bateau mouche. Il faut savoir que le ratio de l’écran est particulier et qu’on ne peut pas utiliser du contenu standard du marché.
4- Qu’avez-vous mis en place dans les chambres des résidents afin de les rendre « intelligentes » ?
Les chambres des résidents d’un EHPAD connecté est un point sur lequel on s’est beaucoup concentré en plus de l’espace immersif. On a axé sur 3 points sur la chambre du résident qui répondent aux objectifs principaux :
- Pour la sécurité : la mise en place de serrures électroniques sur les portes de manière à éviter d’avoir de la gestion de clés. Pour des personnes qui sont parfois victimes d’Alzheimer soit de Parkinson qui ont du mal à manipuler des objets ou qui oublient ou perdent leurs clés, on a voulu mettre quelque chose de très facile à manipuler et cela répond aussi à un besoin du personnel, on a mis des serrures électroniques. L’objectif n’était surtout pas de partir sur un système auto-lié comme on en voit beaucoup maintenant dans des bâtiments administratifs avec des serrures qui, lorsque la porte claque, on est enfermé dehors. On allait avoir trop de personnes qui reviendraient vers nous en nous disant « je suis dehors je n’ai pas ma carte, je n’ai pas mon badge, je n’ai pas mon bracelet ». Donc l’idée c’est vraiment que cela se comporte comme une clé. On claque la porte, on ré-ouvre la porte, on sort, on rentre et au moment ou on veut fermer on passe le badge et la, la serrure se verrouille. Si on veut rentrer, on déverrouille et ça reste déverrouillé. On a mis cela pour la sécurité.
- Pour le côté social : On a mis en place une box derrière la télévision qui sert à faire la connexion générationnelle, c’est-à-dire une box qui apporte un certain nombre de services, elle est développée par une société française à côté de Grenoble qui s’appelle Technosens. C’est un produit qui a vraiment été conçu pour les personnes âgées et qui permet d’avoir des petits jeux, des systèmes de Quizz, de mémories, toutes les informations concernant l’établissement, les menus du jour, les animations, les nouvelles personnes. Et puis qui rajoute aussi une connexion avec la famille. Aujourd’hui on a une application nommée Korian génération qui permet à tous les résidents, de leurs familles, d’envoyer une photo et un petit message et à la fin de la semaine l’établissement génère ce que l’on appelle la gazette avec tous les photos et messages pour les résidents. Les personnes âgées adorent avoir cela. On a rajouté la possibilité d’avoir cela tout de suite sur sa télévision. Dès qu’une personne envoie un message comme par exemple « on est sur la plage avec les enfants », on envoie l’information, le message, cela atterrit directement sur l’écran de la personne. Et puis bien évidemment, la personne peut également lancer une conversation audio ou vidéo à l’aide de cette box qui est sur la télé et d’un smartphone. Donc moi si j’essaye d’appeler ma grand-mère qui est dans l’établissement, je lance la conversation, l’image n’apparaît pas tout de suite, il faut qu’elle fasse une manipulation sur sa télécommande simplifiée pour pas qu’il n’y ait d’intrusion dans sa vie privée et la particularité de cette box c’est qu’elle a une télécommande ergonomique qui a été développée et qui est super adaptée aux personnes âgées par la façon dont elle est désignée, le fait qu’elle soit rechargeable, le fait qu’elle puisse servir de combiné téléphonique, elle a des fonctionnalités qu’on a trouvé nul part ailleurs.
- La domotique : Il est évident que pour des personnes qui ont du mal à se lever, pouvoir contrôler l’ensemble de l’écosystème de la chambre avec des éléments domotiques est un plus vraiment inouï en terme de confort et même de sécurité. Donc on agit sur tout ce qui est standard en domotique, l’éclairage, la détection d’ouverture/fermeture des portes et fenêtres, la température, l’humidité et la luminosité et puis on agit aussi sur la détection de présence et bien évidemment les volets. L’idée c’est d’avoir mis une box qui va par des scénarios assez simples, simplifier la vie de la personne. Elle a, à côté d’elle deux gros boutons bleu et jaune lui permettant d’appuyer et de dire « scénario réveil », « scénario coucher » sachant que le scénario coucher par exemple, n’est pas le même selon si il est 20h, 21h ou qu’il est 15h. Parce que à 15h c’est potentiellement une sieste et donc la personne va vouloir que son volet descende à 85% alors qu’en scénario nuit, il descend à 100%. L’autre énorme avantage de ce système domotique, c’est de permettre au personnel de générer des actions automatiques quand ils arrivent par exemple le matin. Le scénario réveil il est activé par le personnel à l’entrée de la chambre avec une télécommande multi-boutons Z-Wave et la, cela va délicatement ouvrir le volet, allumer la lumière à 30%, tout ce qui est classique en domotique. L’énorme avantage est que pendant que le système gère cela, au lieu que ce soit la personne aidante qui le fasse, elle a le temps d’aller voir la personne âgée, de discuter avec elle… cela nous libère du temps humain pour consacrer du temps et de la relation avec les personnes. Et pour ce système on a sélectionné Jeedom.
5- Quels sont les autres solutions domotiques mises en place au sein d’un EHPAD connecté ?
Lorsqu’on a mis ces solutions dans la chambre et qu’on a commencé à former le personnel et notamment le responsable technique du site, il s’est rendu compte en fait cela pouvait lui rendre des services énormes, autrement que dans les chambres et notamment au niveau de la gestion du bâtiment. Et donc on a décidé de se servir de cette solution domotique à la base prévue pour la chambre pour faire de la GTB à des coûts très raisonnables puisqu’on utilise cette solution qui est plutôt grand public en terme de dispositifs. Par exemple, il y a une contrainte légale dans les établissements de santé qui impose pendant l’été de faire des relevés de température dans les couloirs pour ce que l’on appelle des plans chaleurs bleus et donc l’idée c’était de mettre des sondes réparties dans le bâtiment qui vont toutes seules faire ces relevés de température de façon ultra fiable et stocker et générer des rapports pour que en cas de demande de l’autorité de santé, on puisse dire et bien voila, vous avez tout l’historique et ça c’est encore du temps libéré pour le personnel pour lui simplifier la vie. En fait, on ne se donne aucune limite avec ce système la, on couvre l’ensemble d’un EHPAD connecté en radio Z-Wave et la technologie étant tellement ouverte avec tellement de dispositifs sur le marché, on va pouvoir mettre des capteurs de qualité de l’air, gérer les ouvrants en fonction des températures… plein de possibilités s’offrent à nous.
6- Peux-tu nous décrire d’autres scénarios et automatismes mis en place grâce à vos installations dans chaque EHPAD connecté ?
C’est quelque chose qu’on va travailler avec le personnel et les résidents au fur et à mesure du temps et on va aussi faire en sorte de créer une interface. La création de scénarios dans un établissement de santé, on ne peut pas avoir facilement une formation poussée à l’utilisation de Jeedom à tout le personnel, ce n’est pas possible. Donc nous allons pré-programmer des scénarios qui sont standards et on va donner via une page web, la possibilité d’agir sur certains paramètres du scénario de façon à ce que chaque personne puisse avoir quelque chose de personnalisé. Par exemple, le taux d’ouverture du volet ou la variation lumineuse etc. On va utiliser également les scénarios pour gérer une notion de sécurité. On est très prudent sur cet aspect, l’idée n’est pas de faire de la détection de chute car cela est très complexe à réaliser. En revanche, la suspicion de risques nous permet de lancer de l’alerte au niveau du personnel. Typiquement le type de scénario qu’on va mettre en oeuvre est « la fenêtre de madame est restée ouverte pendant la nuit, la température extérieure est de X°C, la température de la chambre commence à diminuer, cette personne est atteinte d’Alzheimer, celle-ci a du laisser la fenêtre ouverte, il y a un risque qu’elle attrape froid cette nuit, allez vite agir pour fermer la fenêtre de la chambre ».
Dans un EHPAD connecté, on a des scénarios sur la salle de bain, allumage automatique, si la personne s’est levée et qu’elle est sortie donc elle a bougé dans sa chambre de telle heure à telle heure et qu’elle est allée dans sa salle de bain et qu’elle n’est pas revenue au bout de X temps, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans la salle de bain. Au dela du fait qu’elle peut appeler « au secours », on peut envoyer l’alerte pro-active au personnel.
7- Vos résidents adoptent-ils facilement ces solutions que vous disposez dans un EHPAD connecté ?
Il y a un temps de mise en place et de prise en main de la solution. Pour l’instant ils sont très contents du système, d’autant plus qu’on est en train de travailler pour rendre le système contrôlable par la voix, on démarre avec Amazon Alexa. On est prudents car pour des raisons de sécurité, il faut bien que les résidents soient d’accord et conscients du fait que lorsqu’ils disent Alexa, tout leur système va écouter ce qu’il se passe. Mais par contre, on essaye de rajouter des systèmes et donc il y a une véritable appétence pour cela. Ils y trouvent un intérêt sur le côté très humain de la chose. Les familles qui accompagnent les personnes âgées qui choisissent avec eux l’établissement, ils sont très contents d’avoir ces systèmes en question.
8- Le personnel et les résidents sont-ils satisfaits de la mise en place de domotique au sein d’un EHPAD connecté ?
Oui ! Le personnel y voit un intérêt d’avoir un EHPAD connecté afin de faciliter son travail au quotidien, de libérer du temps pour être au plus proche des personnes, la relation humaine est quelque chose de très important quand on s’intéresse aux personnes âgées souffrant parfois de solitudes chez elles ou qui sont un peu dans leur bulle. Pouvoir renouer du contact même physique en s’approchant d’eux parce qu’on est pas en train de tourner la manivelle du volet ou de gérer l’éclairage etc, ce sont de vrai « plus » pour eux aussi.
9- La relation entre le résident et le personnel est-elle conservée ?
Elle est même améliorée, c’est vraiment l’objectif. Cet objectif est de renforcer cette relation entre résident et personnel et pas que se substituer ou même d’autres éléments. L’idée n’est surtout pas de déshumaniser mais que tous ces éléments qui vont simplifier la vie au quotidien vont permettre d’améliorer la relation au contraire.
10- L’intimité du résident est-elle préservée ?
Les systèmes domotiques ne vont pas capter des paramètres médicaux ou qui permettraient d’avoir une quelconque atteinte à la vie privée de la personne et sur la partie caméra, comme je l’expliquais tout à l’heure, c’est extrêmement sécurisé car il n’est pas possible de prendre la main sur la caméra à distance et de voir ce qu’il se passe sur la caméra. Il faut vraiment une action de la personne dans sa chambre, pour valider qu’elle veut que l’image s’affiche.
11- Si un problème se présente dans une chambre, est-il tout de même possible pour un personnel d’intervenir ?
Oui. Le constat avec les serrures concurrentes que nous avions mis en place est que si la pile est vide comment on fait ? La réponse : « on l’a branche depuis l’extérieur pour l’a remettre sous tension ». Ok. Et si par contre l’électro-aimant à l’intérieur est défectueux, comment on fait ? La réponse : « Ah et bien il faut casser la porte ! ». Les serrures que nous utilisons sont toujours en sortie libre, quoi qu’il arrive à l’intérieur, quelque soit le mode dans lequel elle a été verrouillé, la personne peut toujours sortir vers l’extérieur. Il s’agit de normes de sécurité. Et pour entrer à l’intérieur on a absolument voulu à travailler avec une société française qui fait des cylindres et poignées béquilles, on va tester d’autres systèmes dans le futur, et l’idée c’est qu’il y ait vraiment une clé de secours mécanique. Donc l’ensemble des chambres sont équipées d’une clé qui est partout la même mais que personne n’a mais qui est présente dans des boîtiers de sécurité et présente pour les pompiers en cas de soucis. Et si vraiment les badges électroniques du personnel par défaut, ouvrent l’intégralité des portes pour éviter des problèmes en cas de besoin d’entrée d’urgence, ça c’est un droit du personnel médical, en plus, il y a une sécurité physique, en cas de double défaut, c’est-à-dire pas de piles, pas d’électronique qui fonctionne, on peut toujours entrer par une clé.
12- Avez-vous rencontré des difficultés particulières pour la mise en place de domotique dans vos infrastructures ?
Pour l’instant ce qui nous pose problème c’est la conception parfois distante depuis plusieurs années des bâtiments c’est qu’on a pas des couvertures en réseau informatique qui soit suffisante puisque l’idée est quand même d’amener le réseau informatique jusqu’aux différentes boxs ou solutions réparties dans le bâtiment et cela nous oblige à repenser et à faire dans les établissements la présence de RJ45 à des endroits non prévus à la base parce que le métier avait pas considéré que c’était une nécessité. Et dans le cadre de la digitalisation du métier, nos bâtiments sont très bien couverts en Wifi depuis longtemps pour les résidents et le personnel et on rajoute cette couche de câblage RJ45 qui triple ou quadruple la capacité de ces établissements pour pouvoir apporter ce service. Sinon, on ne rencontre pas de grosses difficultés, on a beaucoup travaillé avec les électriciens pour sélectionner des éclairages dimmables, la on travaille avec un spécialiste qui fabrique des têtes de lit pour les hôpitaux et qui travaille avec nous sur la partie clinique et ils sont ultra intéressés, ils ne connaissaient même pas ce qu’on pouvait faire avec eux, ils ont des automates hyper chers et complexes. Et en fait, découvrir que des modules de type Fibaro Dimmer a telles capacités de paramétrages et de fonctionnement ça les intéresse énormément et ils vont modifier industriellement ces boitiers, il y a un emplacement qui fait les contacts sur la lumière et si on l’enlève et qu’on met à la place un module Fibaro, le dispositif devient automatiquement domotisé. Ces technologies intéressent les industriels.
13- Quels sont vos prochains projets autour de l’EHPAD connecté ?
On va continuer à déployer ces solutions à plus grande échelle. Un EHPAD connecté a été déployé à Chatillon dans la banlieue parisienne, sur la partie serrure c’est 100% du bâtiment, sur la partie domotique on avait fait un test avec 10 chambres pour démarrer, la on va ouvrir un deuxième établissement à Chalon en Champagne, dans lequel il y a 100% des chambres avec la domotique, la GTB partout dans le bâtiment, la solution box connectée sur toutes les chambres et une solution de serrures sur toutes les chambres aussi mais différente pour tester un autre mode d’utilisation et après on travaille sur beaucoup d’innovations complémentaires à apporter autour du métier du personnel, on va mettre en place une application du personnel en plus de tout ce qu’ils ont déjà autour du médical, qui va leur permettre d’interagir avec tout l’écosystème. On va leur apporter du service autour de tout ce qui est animation, tout ce qui est sécurité du bâtiment, on va travailler avec la robotique, avec un robot pour faire de l’animation et de l’accueil des visiteurs et on travaille aussi sur la détection de chute en regardant quel est le meilleur système pour mettre en place pour être sûr qu’on détecte les chutes dans les établissements de santé.